Violences conjugales et sexuelles, un enjeu de santé publique


avril 2020

Saphia Larabi

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En France, une femme est violée toutes les 7 minutes. Pour lutter contre ces violences faites aux femmes, la Fabrique Spinoza propose de les examiner comme un enjeu de santé publique, et notamment d’investir le corps médical de fonctions de détection et prévention.

Résumé

En France, une femme est violée toutes les 7 minutes. Les tribunaux sont impuissants puisque seulement 10% des violences conduisent à des plaintes. Pour lutter contre celles-ci à l’encontre des femmes, la Fabrique Spinoza propose de les examiner comme un enjeu de santé publique, à la fois parce qu’elles induisent un cout pour la société et parce que le corps médical dispose de réponses. En effet, il existe des protocoles de détection des violences à disposition du personnel soignant. Cela conduit la Fabrique Spinoza à proposer d’investir le médecin généraliste de nouvelles missions, d’étoffer la formation initiale sur le sujet, de renforcer la prise en charge et de réformer l’accompagnement des victimes.


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En savoir plus

La Fabrique Spinoza présente ici son rapport donnant suite à l’entretien avec la Présidente de la Délégation aux droits des femmes et à l’égalité des chances entre les hommes et des femmes intitulé « Violences, conjugales et sexuelles, un enjeu de santé publique ». Celui-ci vient d’être débattu et salué par des citoyens, des représentants du corps médical (médecins, infirmières, sages-femmes), une douzaine d’ associations et autres collectifs incluant le Centre Hubertine Auclert, la Maison des femmes de Saint-Denis, France victimes etc…

Quelques chiffres en guise d’introduction :

  • En France, une française est violée toutes les 7 minutes ; une autre meurt tous les 2,7 jours;
  • Ces violences sont la première cause de mortalité devant les accidents de la route et le cancer ;
  • Les coûts humains, sociaux et économiques sont évalué à 2,5 milliards voire 3 quand on intègre les violences collatérales sur mineurs…
  • Or, les tribunaux peinent à réduire ce fléau (10% de dépôts de plainte et 1% de condamnation).


La Fabrique Spinoza propose d’investir le rôle du médecin généraliste pour réduire ce fléau. En effet, les recherches estiment qu’un médecin généraliste examine dans son cabinet entre 2 et 3 femmes victimes par jour, sans parvenir à les détecter. Or, il existe aujourd’hui des outils de dépistage simples, efficaces, disponibles et peu coûteux ayant été testés en milieu ambulatoire.

En ce sens, La Fabrique Spinoza propose une série de recommandations en faveur d’une amélioration de la prévention des violences conjugales et/ou sexuelles et de la prise en charge des femmes qui en sont les principales victimes. Nous sollicitons le renforcement du rôle du personnel de santé et une nouvelle prise en charge selon 4 axes fondamentaux :

  • le renforcement des missions du médecin généraliste et notamment du dépistage
  • la formation du personnel de santé
  • l’accompagnement
  • la prise en charge des victimes

Voir l’infographie des statistiques VCS.