PIB du bonheur #2 et terrorisme


juillet 2016

Fabrique Spinoza ; Institut Think

Pour sa 2e édition de juillet 2016, le PIB du Bonheur – co-élaboré par la Fabrique Spinoza et l’Institut Think – stable à la veille d’attentats qui replongent les Français dans un climat sécuritaire. Exploration des liens entre bonheur, terrorisme, europe, vacances, et autres.

Résumé

L’enquête pour la 2e édition du PIB du bonheur a été réalisée sur une période de 3 jours se terminant la veille de la demi-finale de l’Euro 2016 et quelques jours avant la vague d’attaques à Nice, Munich, Rouen, etc. Les Français semblaient alors sur le point de tourner doucement la page d’une année difficile marquée notamment par les attentats du 13 novembre, comme l’illustre un indice de bonheur en France stable à 6.0 sur 10.

Un premier recours en ces périodes troublées : un projet Européen, qui s’il est désiré collectivement, peut alimenter le bonheur citoyen pour une partie des Français
Un deuxième recours : les vacances. Oui, mais pas tout le temps !

Le PIB du Bonheur, enquête auprès de 1000 répondants, co-élaborée par la Fabrique Spinoza et l’Institut Think, s’appuie sur 47 questions inspirées de la science du bonheur pour dresser un portrait détaillé du bonheur citoyen en France.

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Résultats de l’Indicateur Trimestriel du Bonheur des Français 

2e édition de l’ITBF : trimestre T2 2016

Une nouvelle vague d’attaques qui survient au moment même où les Français commençaient à relever doucement la tête des attentats et du chômage …

L’enquête pour la 2e édition de l’Indicateur Trimestriel du Bonheur des Français [ITBF] a été réalisée sur une période de 3 jours se terminant la veille de la demi-finale de l’Euro 2016 et quelques jours avant la vague d’attaques à Nice, Munich, Rouen, etc.

Les Français semblaient alors sur le point de tourner doucement la page d’une année difficile marquée notamment par les attentats du 13 novembre, comme l’illustre un indice de bonheur en France en très légère progression passant de 5.9 sur 10 au 1er Trimestre [T1] à 6.0 sur 10 au 2ème [T2].

Une « fracture de bonheur » persistante entre très heureux (30%) et très malheureux (13%) mais une légère amélioration du niveau global : la proportion de très heureux augmentant de 2% [de T1 à T2], et les très malheureux diminuant de 2%.

Une France qui était en train de se relever des attentats : qui sourit plus entre T1 et T2 (+0.1 sur 10), avec une baisse de la déprime (-0.3), de l’inquiétude (-0.2), et un léger rebond de la confiance en l’autre (+0.2).

Un léger regain de sérénité qui se retrouve dans l’appréciation accrue de son environnement de vie : +0.2 sur 10 de calme ressenti par rapport à son lieu de vie entre T1 et T2. Un mini-apaisement entre T1 et T2 également visible dans une qualité de sommeil accrue : +0.2 sur 10.

Un regain d’optimisme qui était en train de se produire, avec des projections de bonheur à venir en hausse : estimation de sa « satisfaction de vie dans 5 ans » à 6.4 sur 10 contre 6.1 sur 10 au T1, et un accroissement de l’optimisme déclaré (+0.2 sur 10).

Des Français qui avaient appris à moins ressasser (-0.2 sur10), mieux s’adapter (+0.2), quitte à moins observer leurs émotions (-0.3).

Entre T1 et T2, une plus grande satisfaction quant à son activité (+0.2 sur 10) et une moindre inquiétude de perdre ou ne pas trouver de travail (-0.2), possiblement corrélées à des premiers chiffres de diminution du chômage.

Au global, une image d’une France qui avait trouvé un certain apaisement et se remettait doucement en marche.

Une premier recours en ces périodes troublées : un projet Européen, qui s’il est désiré collectivement, peut alimenter le bonheur citoyen pour une partie des Français

Un sentiment partagé (76%) que l’Europe ne pourra se construire qu’avec un vrai désir commun, et un bonheur affecté positivement par l’appartenance Européenne pour 28% des interrogés, fortement variable selon l’affinité politique (de 10% pour le FN à 52% pour le PS).

Un deuxième recours : les vacances. Oui, mais pas tout le temps !

Si 2/3 des Français s’estiment plus heureux en vacances, ils sont en revanche 26% à s’imaginer moins heureux s’ils n’avaient pas besoin de travailler. A l’inverse, 37% se verraient au contraire plus heureux (47% pour le FN et 22% pour LR), dénotant une relation au travail ambiguë et très variable d’un Français à un autre.